Billets d'humeur

Quand j’ai créé la Compagnie Thomas Visonneau en septembre 2014, je rêvais avant tout de rencontrer un public et un territoire. Ce public, il allait de l’adolescent qui subit le théâtre en classe aux amoureux des planches. Le territoire, c’était l’ancienne région Limousin, de Limoges à Brive, en passant par Aubusson et Saint-Junien. Grâce à la complicité de certains lieux fidèles et attentifs ( le Théâtre Jean-Lurçat – Scène nationale d’Aubusson notamment et aussi le Théâtre de la Mégisserie – Scène Conventionnée de Saint-Junien , le Théâtre du Cloître – Scène Conventionnée de Bellac et le Théâtre des 13 Arches – Scène Conventionnée de Brive) j’ai pu créer des spectacles et « partir à la rencontre ». Très vite, l’idée d’un répertoire s’est imposée et avec ce répertoire une volonté de tourner, de voyager, de nous confronter sans cesse à des publics différents. En un mot : rester constamment en immersion. Ce furent cinq saisons très denses où l’on créa une petite dizaine de spectacles dont sept tournent aujourd’hui. Ce furent cinq saisons où petit à petit la Compagnie Thomas Visonneau a agrandi son cercle d’action, rayonnant désormais en Nouvelle Aquitaine. Ce furent enfin cinq saisons où des affinités artistiques se sont créées, des méthodes de travail affinées, où la création et la transmission se sont souvent entremêlées, donnant lieu à des souvenirs et des aventures incroyables. En 2018, la Compagnie Thomas Visonneau était associée pour une saison au Théâtre de Gascogne, devenue en 2019 la Scène Conventionnée de Mont de Marsan. Et en 2019, pour sa sixième saison, la Compagnie Thomas Visonneau sera associée au Théâtre Ducourneau à Agen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

En 5 saisons, la Compagnie Thomas Visonneau a donné plus de 300 représentations. En 5 saisons, La Compagnie Thomas Visonneau a fréquenté plus de 30 lieux artistiques et culturels. En 5 saisons, La Compagnie Thomas Visonneau a mené 6 stages avec des adolescents, 5 résidences intergénérationnelles et mené de très nombreuses heures d’ateliers en collèges et lycées à l’échelle de la Nouvelle Aquitaine (hebdomadaires ou ponctuelles) ainsi que des journées de formations et de transmissions.

La suite est désormais à rêver, à écrire, à mûrir. Le destin d’une compagnie se trace au fil des rencontres, des inspirations et des désirs. Le mien reste le même : offrir un théâtre à hauteur d’homme, permettre aux spectateur d’aiguiser leur jugement critique et leur donner de quoi penser.