Représentations, commentaires, brèves… retrouvez ici les impressions de la Compagnie
Dans quelques jours, la Compagnie Thomas Visonneau fêtera ses 5 ans et elle entame aujourd’hui sa sixième saison.
Une sixième saison qui se passera en grande partie à Agen, au magnifique et chaleureux Théâtre Ducourneau, aux côtés de sa nouvelle directrice Stéphanie Waldt et de sa fabuleuse équipe, où la Compagnie Thomas Visonneau est invitée, associée, attendue, avec, notamment, la création d’un spectacle en avril qui s’appellera «Lettres à plus tard» et la programmation de 6 spectacles du répertoire tout au long de la saison.
Une sixième saison à sillonner encore et toujours la Nouvelle Aquitaine en gardant des liens forts avec des lieux désormais amis : Le Théâtre de la Caravelle à Marcheprime (avec un grand projet autour de Voler prend deux L), Le Théâtre Expression 7 à Limoges, Le Centre Culturel Yves Furet à la Souterraine, La Guérétoise de Spectacles – Scène Conventionnée de Guéret et tant d’autres.
Une sixième saison où les 7 spectacles au répertoire de la compagnie auront la chance de rencontrer le public (et même hors région !), que ce soit dans les théâtres, les collèges, les lycées, les endroits insolites, de petits coins de rêves. (HORACE / Hémistiche et Diérèse / Le Tour du Théâtre en 80 minutes / Claude Gueux / Voler prend deux L / Les Brigades de lectures / Une Génération Perdue).
Une sixième saison enfin où la Compagnie Thomas Visonneau lancera un nouveau grand chantier. Ce sera en décembre, dans le lieu où tout a commencé, où tous les chemins reviennent : La Scène Nationale d’Aubusson avec les premières répétitions de notre «Léonce et Léna» (création saison 2021-2022).
L’enfant sur cette image, ce pourrait-être un de ceux qui vont écrire une des lettres à plus tard (création en avril au Théâtre Ducourneau). La carte en équilibre sur son nez pourrait être une métaphore de la comédie féérique et satirique de Büchner, Léonce et Léna, où il est dit justement ceci : «Ma vie me bâille au nez comme une grande feuille de papier blanc que je dois remplir, mais je n’arrive pas à sortir une seule lettre. Ma tête est une salle de bal vide, par terre quelques roses fanées et des rubans froissés, dans un coin des violons crevés, les derniers danseurs ont ôté leurs masques et se regardent avec des yeux morts de fatigue. Je me retourne 24 fois par jours comme un gant. Oh, je me connais, je sais ce que je penserai et rêverai dans un quart d’heure, dans huit jours, dans un an. Dieu, quel crime ai-je donc commis pour que, comme un écolier, tu me fasses réciter ma leçon si souvent ?». Et puis cet enfant, c’est aussi et surtout le soin que nous apporterons toujours dans notre travail à la jeunesse, à ce qu’elle a à nous dire, à nous apprendre, au miroir qu’elle nous renvoit. Oui, plus que jamais la vie est un théâtre, et tous, hommes et femmes n’en sont que des acteurs.