Représentations, commentaires, brèves… retrouvez ici les impressions de la Compagnie
Une fête
Des tréteaux
Un conte de fées
Des personnages désoeuvrés
Faux décorum en quête de vrais sentiments
Une comédie philosophique
Une philosophie comique
Cosmique
De la poésie
Une littérature qui s’incarne
Surtout éviter l’effet de style
Parler à tout le monde
Ici et maintenant – même avec des mots de 200 ans.
Le théâtre comme reflet cocasse d’une société à la dérive / un reflet comme un théâtre d’une cocasserie qui dérive / une dérive comme un reflet théâtral d’une cocasserie fatale / une dérive en sueur d’acteur et mots de poète
Oui une grande fête de la comédie humaine
Amour et pouvoir
Luttes et ironies
Destin
Défaites
Il serait une fois une troupe de 6 acteurs à la recherche d’une vérité.
Cette vérité elle se cache dans une comédie étrange et géniale d’un auteur de 21 ans qui mourra deux ans plus tard et qui laissera au répertoire théâtral trois pièces incroyables. Cet auteur s’appelle Georg Büchner et sa comédie « Léonce et Léna ».
On dira que tu joueras Léna ! Ou non, plutôt toi. Ou bien non… Qui pour Valério ? Et le roi ? Il faut qu’il soit sacrément … Mais pourquoi Léna a beaucoup moins de texte que Léonce ? Bon, on dira qu’on jouera tous tous les rôles. On dira qu’on prendra comme point de départ les années 90. Pourquoi ? Parce que ce sont les années du désœuvrement par essence. Pourquoi ? Parce que la télé, les jeux vidéo, les boys band et les tubes, le libéralisme mondialisé, la chute du communisme en Europe et la culture américaine en intraveineuse. On dira que le metteur en scène sera sur scène avec les comédiens parce qu’on sera une troupe jusqu’au bout des ongles. On dira qu’on chantera à deux, trois, quatre voix et puis qu’il y aura de la musique en live aussi et des danses. On dira et fera peut-être beaucoup de bêtises… On dira que ce n’est pas nous, que c’est la faute à Büchner. On dira que sa pièce est entre Shakespeare et Jarry. Qu’elle pourrait presque faire penser à Feydeau. Marivaux? On dira que la folie n’est qu’une affaire de point de vue. On dira que le destin est une matière aussi insaisissable qu’un fantôme. On se demandera si on peut échapper à son destin… Si nous ne sommes pas au fond tous des marionnettes… On ira dans les ville poser cette question. On ira dans les salles de classe aussi. On dira que ce sera comme une synthèse de la démarche de la Compagnie. On dira et fera plein de choses en somme. Dans deux ans ! Allez c'est parti !
(Photographie : Philippe Laurençon)